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Bonjour,

Merci pour ce quasi article qui je démontre bien à quel point donc l'état physique détermine beaucoup psychologique, et dire qu'on pour habitude de penser l'inverse...

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C'est tellement vrai ...

De simples postures 'de gagnant' peuvent influer positivement sur les taux de cortisol et de testostérone - comme le décrit très bien Amy Cudy :

https://www.youtube.com/watch?v=Ks-_Mh1QhMc

Ce n'est donc pas une utopie de dire que nous pouvons agir (positivement ou négativement) sur la chimie de notre organisme simplement en gérant nos postures !

1

12 août 2005, suite de mon écrit sur les raisons qui me poussent à m'intéresser à la santé physique.
Il faut tout d'abord comprendre ce que j'entends par le mot état physique : il s'agit là de notre environnement chimique interne ET externe (en relation directe avec nous).

Maintenant je vais vous prendre quelques exemples où l'influence du physique ( chimique donc)  est forcément très importante sur notre état psychologique et sur nos pensées :

- Demandez à quelqu'un en manque de LSD, de cocaïne ou autre drogue dure, de ne plus y penser, de sourire, rigoler et de passer à autre chose, aussi forte soit la volonté de cette personne, si elle est à un stade avancé de manque, elle n'y arrivera pas. la dépendance physique sur l'état psychologique est alors très forte et elle risque de conditionner aussi les pensées de l'individu.

- Lorsqu'une personne prend une forte dose d'alcool, cela modifie à court terme sa structure chimique cérébrale, et demandez lui de rester dans le même état qu'avant d'avoir pris cette forte dose d'alcool, cela sera impossible aussi.

- Demandez à quelqu'un en déficit de dopamine de rester concentré sur un problème, cela sera très dur voire impossible. Inversement demandez à quelqu'un qui sécrète trop de dopamine de ne pas avoir certaines pensées et de rester calme, cela sera aussi très dur voire impossible.

- Demandez à quelqu'un à qui on aura fait un shoot d'adrénaline de rester calme et serein, ne pensez-vous pas que cela risque d'influencer sur son comportement et également sur ses pensées ?

- Demandez à quelqu'un dont on aura volontairement abaissé le niveau cérébral d'adrénaline et de dopamine, d'avoir beaucoup de volonté, et de faire des tâches nécessitant volonté et concentration, même une personne ayant une forte volonté à la base (ce qui est sans doute encore une affaire chimique) risque de voir sa volonté fléchir rapidement.

- Demandez à quelqu'un en manque de sucre (hypoglycémie) de résoudre un problème qui demande plusieurs heures de réflexion, il n'y arrivera pas, également il se peut même qu'il abandonne la résolution de petits problèmes par manque d'énergie cérébrale (le cerveau étant un grand consommateur de sucre).

- Si vous prenez quelqu'un de très déprimé, sur le point de se suicider, que vous lui diminuez les doses de dopamine, d'adrénaline, que parallèlement vous lui augmentez les doses d'endorphines au niveau cérébral, et que vous le bourrez de substances euphorisantes, dites lui en pleine sécrétion d'hormones lui faisant ressentir du plaisir et lui diminuant les angoisses de se suicider, il en aura peut-être moins envie...

- Une personne qui fait régulièrement des sports nécessitant de la volonté comme de l'endurance, ou encore des sports de puissance risque de voir sa volonté augmentée pour d'autres activités, probablement plus que la volonté de quelqu'un qui passerait son temps allongé devant la télé sans jamais faire de sport. Il y a là encore un effet chimique sur notre cerveau lié à une activité physique qui donne un état physique différent, et quand c'est la même personne qui passe d'un état physique à un autre suite à ce changement d'activité, elle pourra constater la différence sur son état psychologique.

- Concernant la formation de notre cerveau, il est établi là encore que l'alimentation joue un rôle, notamment les acides gras ingérés durant l'enfance, et que certains acides gras sont nécessaires à la connexion entre les neurones : les synapses. Pensez-vous que quelqu'un qui a moins de synapses que d'autres dans une région donnée du cerveau aura la même façon de réagir lorsqu'on sollicitera cette zone du cerveau ? Je ne le pense pas, il se peut même qu'il y ait certaines pensées que cette personne n'ait pas à cause d'interconnexions neuronales qui sont absentes chez cette personne (il faudra qu'elle les créé ce qui demande plus de temps).

C'est un concept que l'on a pas toujours en tête, mais moi lorsque je vous parle, et lorsque je réfléchis, je suis limité par certains facteurs chimiques dans ma pensée. Il se peut qu'en changeant la chimie de mon cerveau, on puisse me faire accéder à d'autres pensées et ou concepts que je n'aurais pas imaginé possible à cause de la structure chimique de mon cerveau. La pensée, la réflexion plus ou moins intense (l'équivalent de l'exercice pour les muscles) peut modifier cette chimie du cerveau, mais comme pour les muscles, le type de muscle obtenu dépendra du type d'exercices, de l'environnement chimique alimentaire, respiratoire, sanguin... selon la quantité de protéines et selon les types d'acides aminés ingérés l'effet ne sera pas le même sur les muscles et sur le système nerveux (dont le cerveau).

Des exemples comme cela je peux vous en donner des milliers, l'influence du chimique sur notre état psychologique, nos pensées et notre formation cérébrale (donc ce qui servira de base à nos pensées) n'est plus à démontrer. Je pense que l'idée du tout physique (tout chimique) pour expliquer nos réactions nerveuses et cérébrales et notre état psychologique, nos réactions psychologiques face à un problème est un concept qui ne dérangera pas un neurobiologiste, mais qui dérangera peut-être plus quelqu'un d'attaché à des notions spirituelles et qui veut croire en des notions d'âme, d'immatérialité de l'âme et de la pensée, alors que la pensée peut se traduire en une succession de réactions chimiques au niveau du cerveau, et qu'en influençant la chimie du cerveau on peut en influencer la pensée.

Mais peut-être que lorsqu'on parle de psychologie et de chimie cérébrale, nous parlons de la même chose et qu'il n'y a pas lieu de faire de distinctions.
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